Pont U Bein à Amarapura
Le pont U Bein, situé dans une des anciennes capitales royales, Amarapura est construit en bois de teck sur 1.2 kilomètre.
La construction est effectivement impressionnante. J’entreprends de le traverser lentement, car je compte y rester jusqu’au coucher du soleil. Je prends le temps d’observer toute la vie organisée autour de ce pont. Il y a des pêcheurs à la ligne, au filet jeté du pont, ceux à pieds dans l’eau peu profonde et ceux sur leurs embarcations.
Je fais l’aller retour sur le pont et je comprends que je ne peux pas avoir de vue du pont depuis une rive pour le coucher du soleil. Je me dis qu’un pêcheur pourrait m’embarquer sur son bateau afin que je puisse voir le pont dans son ensemble.
Je vais trouver le premier pêcheur sur la rive et j’essaie de lui faire comprendre, essentiellement par des gestes, que j’aimerais bien aller sur le lac avec lui. Je ne sais pas s’il ne comprend pas ou ne veut pas, mais c’est un échec. Je trouve ensuite un birman assis avec son amie au bord du lac, qui parle parfaitement anglais et se propose de demander pour moi à un pêcheur. Il retourne voir le premier auquel j’avais demandé et il m’explique qu’à cause de certaines croyances locales, il ne veut pas amener un étranger sur le lac. La seconde tentative avec un autre pêcheur est la bonne, mais il ne veut pas aller sur certaines parties du lac. Très bien pour moi tant qu’on peut naviguer aux alentours du pont. Il me demande 20.000 kiats (11€), ce qui doit représenter une belle somme pour lui je présume. On se mets d’accord pour 15.000 kiats.
La balade et les points de vue sont magnifiques. On échange uniquement des sourires avec mon batelier, à défaut de mots. Je ne sais pas s’il se sent gêné par le silence, ou alors parfaitement à l’aise, mais au bout d’un moment il se met à chanter à voix basse.
Le moment est très sympa.
De retour sur la berge, je lui donne les 20.000 kiats demandés initialement et lui dit au revoir.
Retour de nuit vers Mandalay qui me prend 3/4h … pas très rassuré. Je m’arrête sur le chemin du retour acheter quelques biscuits qui me feront office de repas du soir.
Je me pose dans ma chambre d’hôtel et j’ai le sentiment d’avoir vécu une semaine pendant cette journée.