Le réveil sonne à 5h. A 5h15 je suis sur mon scooter, destination  un spot que m’a indiqué Nathaniel la veille.

Je m’arrête régulièrement pour vérifier ma position sur la carte, quand un autre scooter s’immobilise à côté de moi et un jeune birman me demande ou je vais. Je lui indique l’endroit sur la carte. Il me dit que le point de vue n’est pas terrible et me propose de le suivre. Lui n’a pas de phare, il fait nuit noire, il bruine, on s’engage sur des chemins de terre boueux qui deviennent des sentiers … je ne sais pas comment il fait pour savoir ou il va !

On arrive à destination, devant une stuppa ou peut-être un temple (je sais juste que ce n’est pas une pagode) que l’on entreprend de grimper pieds nus (oui on se déchausse toujours dans ces lieux sacrés). Je me pose en hauteur pendant que le jour commence à poindre. Mon « guide » me dit qu’il va se mettre à l’abris à l’intérieur. Là je percute (et oui, parfois il me faut du temps), il n’est pas là pour admirer le lever du jour, il va donc me demander de l’argent à un moment donné.

Finalement c’est bien de profiter de ce moment tout seul. Ce n’est pas vraiment idéal pour les photos mais peu importe, l’instant est agréable. Au moment de repartir, mon « guide » qui était resté abrité pendant plus d’une heure, sort de son sac des peintures sur toile, qu’il me dit avoir peintes lui-même. J’ai plutôt l’impression qu’il s’agît de sérigraphie, qui en plus sont plus moche les unes que les autres. Je lui explique que je ne veut pas de ses « peintures » et lui donne 3000 kiats pour m’avoir mené ici. J’apprécie assez moyennement l’approche du « je me propose de t’aider et ensuite je te demande de l’argent ».

Retour à l’hôtel pour prendre un petit déjeuner, changer mes vêtements mouillés puis je repars visiter quelques pagodes, temples et stupas. J’avoue préférer largement l’architecture des bâtiments que leurs intérieurs présentant de multiples déclinaisons des représentations de Bouddha. La matinée se passe quand je tombe sur un norvégien avec qui j’avais discuté webmarketing et SEO  la veille dans le bar. Il me dit faire parti d’un groupe du même hôtel « Ostello Bello » qui organise un tour des temples, là ils vont s’arrêter pour déjeuner. Super, je me joins à eux. Les repas sont les seuls moments où voyager seul me pèse un peu. Décidément, je ne suis pas fan de cette ambiance « backpackers », je les quitte après le repas.

Je me dirige vers Old Bagan, sans destination particulière, c’est parfois là que se font les plus belles expériences … pas cette fois-ci, rien d’intéressant.

En retournant vers l’hôtel, je traverse Nyaung U et vois l’entrée d’un marché couvert. Je m’y arrête pour étancher ma soif photographique.

Je retourne là ou j’ai loué le scooter car il fait un bruit étrange au niveau de la roue arrière. Je pensais dans un premier temps que c’était normal (je découvre les scooters électriques) mais après en avoir croiser plusieurs, j’ai compris qu’ils n’étaient pas sensés faire ce bruit ! On me le remplace dans la minute.

Direction maintenant, la Bagan viewer tower. Un bâtiment moderne, extrêmement disgracieux, mais qui présente un avantage certain: quand on est dessus, on ne le voit pas ! C’est la seule option, au-delà de la montgolfière, d’embrasser du regard l’ensemble de la plaine et ses milliers de temples (le droit d’entrée est fixé à 5 dollars).

La vue est effectivement impressionnante mais avec cette pluie et ce ciel tout gris, ce n’est pas génial. Avant de venir en Birmanie, j’avais quelques images en tête, un lever de soleil sur Bagan en faisait partie. Je dois me faire une raison, je ne le verrai pas. Je n’en ressens pas de frustration et je suis très content de ça !

La nuit est là, je décide d’aller me poser dans un bar pour tenir à jour ce carnet de voyage. Le « Rain Restaurant » me semble parfaitement approprié aux circonstances.

Les prévisions météo indiquent de la pluie demain matin sur Bagan, je ne sais pas si je vais de nouveau mettre mon réveil à 5h. En attendant, autant me coucher de bonne heure, car demain direction Kalaw et les montagnes !